Comment éviter le stress avant le terme et rester en contact avec Soi-même.

Décrit d'une vraie histoire.

Tabea (prénom changé), proche de la fin de sa grossesse, m'appelle un vendredi, désespérée. La sage-femme lui met la pression et lui recommande avec véhémence un deuxième lavement intestinal pour déclencher l'accouchement. Si l'enfant n'est pas là lundi, il faudra le contrôler le lendemain à la clinique et fort probablement le déclencher. Tabea souhaite accoucher à la maison et a tout préparé pour un accouchement à domicile. La pression de la sage-femme la stresse et lui fait peur. En général, Tabea a une bonne intuition et a pu développé pendant la grossesse un lien confiant avec son bébé. Mais maintenant, elle est déstabilisée. Elle ne veut plus de lavement ni de déclenchement.

Il reste encore trois jours à Tabea avant la date initialement prévue pour l'accouchement. Pour des raisons qui lui échappaient, la date a été avancée de 9 jours au cours du premier trimestre de la grossesse. Maintenant cette date officiellement fixée est dépassée depuis 6 jours. La sage-femme ne veut pas prendre de risque et annonce qu'elle attendra encore 7 jours au maximum. Ensuite, Tabea doit aller à la clinique. Ce serait en fait uniquement 4 jours après le terme initialement prévue.

Quel méli-mélo de chiffres et quel stress cela engendre à la future-mère. Ne devrions-nous pas plutôt nous concentrer sur l'état actuel de la femme enceinte et du bébé ? Écouter leurs besoins et leur intuition plutôt que de suivre obstinément les protocoles. Chaque duo mère-bébé a son propre rythme et danse selon sa propre musique.

En l'écoutant au plan subtil, l'intuition de Tabea se confirme. Le bébé va bien. Ce qu'a d'ailleurs montré le dernier examen médical. Il y a suffisamment de liquide amniotique. Du point de vue de l'âme du bébé, tout est également en ordre. Seule la mère a besoin de soutien.

Faire participer le partenaire

Tabea est dépassée par la situation et ne sait plus comment s'en sortir pour le moment. Elle est prise entre l'impulsion de son corps à s'ouvrir à l'accouchement et le besoin de défendre ses besoins face à la sage-femme. Il s'agit donc d'un durcissement et d'une fermeture qui sont diamétralement opposés à l'ouverture et à l'abandon qui permettent le début de l'accouchement. C'est là qu'il faut un roi à ses côtés, le partenaire souverain, qui s'engage pour son royaume et sa reine; un intercesseur, le représentant à l'extérieur, qui la soutient dans ses besoins.

De manière générale, il est en outre toujours bon de demander un deuxième avis avant de prendre une décision. Il en va de même ici lorsqu'il s'agit du bien-être et des conséquences importantes sur la vie de l'enfant à venir. Comment une sage-femme avec un autre approche voit-elle la situation et que recommanderait-elle ?

Écouter son corps

Nous nous tournons vers le corps de Tabea et l'écoutons. Comment va-t'il ? Vidé, épuisé, lourd, ... en prononçant les mots à haute voix, le corps est reconnu dans son état actuel et peut relâcher les tensions excessives.

R : Y a-t-il des parties du corps qui demandent une attention particulière ?

Rétention d'eau

T : Les pieds. A cause de la rétention d'eau, ils font vraiment très mal quand je marche. (La rétention d'eau est liée aux reins et au thème de la fuite, de devoir fuir quelque chose, ...)

R : De quoi est-ce que tes pieds aimeraient fuir ? Il ne faut pas longtemps pour que Tabea entend la réponse.

T : La responsabilité de devoir m'occuper des deux fils du précédent mariage de mon mari, alors que ce n'est pas mon rôle.

R : S'agit-il d'assumer le rôle de belle-mère ou plutôt le fait qu'il s'agisse de garçons ?

Tabea est enceinte pour la première fois et attend une fille. Elle n'a jamais porté un petit homme en elle. Le contact avec les garçons la déstabilise. Nous partons à la recherche de mères dans sa généalogie qui ont élevé des garçons. Tabea peut se connecter à leurs expériences et s'appuyer sur elles. À partir de maintenant, pour Tabea, s'occuper de garçons est désormais moins inconnu et moins difficile. Ses pieds ne veulent plus s'enfuir, mais sont maintenant tranquillement présents dans le présent.

Trop à faire

R : Y a-t-il une autre partie du corps qui demande de l'attention ?

T : Ma main droite. Fatiguée, cassée, surmenée, ...

L'image d'un chef d'orchestre apparaît. Il tient à droite (côté masculin actif) la baguette de chef d'orchestre et dit ainsi où il faut aller, ce qu'il faut faire, tandis que la gauche (côté féminin, fluide, être) indique le rythme et donc le flux de la vie. La chef d'orchestre intérieure de Tabea avait beaucoup travaillé ces derniers temps pour stabiliser la relation de couple et faire le tri dans les constellations de la famille recomposée complexe dans laquelle elle s'est mariée, afin qu'il y ait de la place pour sa propre petite famille. Elle s'est efforcée de construire une relation avec tous les enfants, jeunes et adultes, de son partenaire, ou de rendre possible une telle relation. Elle a semé des graines afin d'initier une famille harmonieuse pour sa fille. Tout ce travail doit être reconnu et apprécié à sa juste valeur. La chef d'orchestre est maintenant invitée à quitter le pupitre devant le grand orchestre et à se consacrer aux tâches essentielles : s'occuper de Tabea, lui rappeler de se donner la priorité et de donner la priorité à son bébé.

Afin de rétablir l'équilibre entre le faire et l'être, Tabea est invitée, chaque fois qu'elle se préoccupe trop de la famille élargie ou qu'elle veut entreprendre quelque chose, à placer sa main droite dans sa main gauche (paumes ouvertes) et à accorder une pause à celle qui tenait la baguette du maestro. La chef d'orchestre aura probablement besoin de quelques jours pour se défaire de son schéma d'organisation et de suractivité. Tabea remarque immédiatement que le calme s'installe dans son corps et qu'une certaine lourdeur saine se fait sentir.

Vision du future

R : Est-ce qu'il y a encore une autre partie de ton corps qui a besoin d'être remarquée ?

T : Mon front. Pression, retenue, cimentée, ...

trop de réflexions ont été faites sur l'avenir familial. L'ancien retient le regard sur le nouveau. En barbotant par un petit trou dans le ciment, elle se laisse montrer son avenir. Il a l'air florissant et vivant. Mais l'ancien, comme un masque d'argile qui a trop séché, empêche de voir les nouvelles perspectives. Nous visualisons de l'eau cristalline pure jaillissant d'une source, rafraîchissante, ni trop fraîche ni trop chaude, avec laquelle Tabea peut laver l'ancien qui s'effrite sur son visage. Les anciennes expériences sont emportées dans le ruisseau et peuvent ainsi réintégrer le cycle de la nature sous forme de sagesse. Dès que le front est dégagé, les esprits de la rose et de la lavande apparaissent. Tabea, un pétale de rose dans une main et une tige de fleur de lavande dans l'autre, les passe avec amour sur sa peau fraîchement nettoyée. Ses joues commencent à rosir. La magie du moment lui permet d'envisager à nouveau les jours à venir jusqu'à la naissance et après.

'Intemporel', 'simplement être' sont les mots que Tabea trouve pour décrire ses sensations. C'est exactement l'état souhaité pour la naissance à venir.

Maintenant, le corps et l'esprit de Tabea sont également prêts. L'accouchement peut débuter lorsque l'âme du bébé donne le signal.